Un endroit pour développer sa médiumnité

 

Je suis à l’écoute

Je participe à la conversation
Qui n’a jamais entendu une conversation malgré lui? Qui n’a jamais participé à une conversation à deux ou plusieurs personnes? Tout le monde a un besoin inné d’échanger avec autrui, cela est parfaitement normal.

De quoi l’on parle?
Beaucoup de conversations portent sur la pluie et le beau temps. On échange sur des sujets banals et sans conséquence. Lorsque les sujets de la pluie et du beau temps ont été épuisés, il faut bien élaborer d’autres argumentations pour entretenir la conversation. En tendant l’oreille, j’ai remarqué que rapidement on penche sur des sujets plus pointus. Des sujets qui plaisent à tout le monde et qui semblent faire du bien. De quoi parle-t-on selon vous? Des autres, de n’importe qui, la seule condition pour parler d’une personne en particulier semble être son absence. Tendez l’oreille tout comme moi.

De qui l’on parle?
Il suffit qu’une des personnes présentes prononce un nom connu de tous et c’est parti. Une personne du groupe émet les derniers faits et gestes de cette personne absente et le tour est joué. Chacun des participants met la main à la pâte et y va avec une anecdote qui mettra en valeur les défauts de ladite personne. En général, rien de beau ne sera dit sur cette personne, seulement du négatif. Un individu dans le groupe ne connait pas ou connait très mal cette personne dont il est question, il se fera un devoir de se faire une idée précise sur les défauts majeurs de l’humain dont il est question, pour le juger sans même le connaitre.

Pourquoi on en parle?
On peut se demander ce que cela rapporte de parler des autres en leurs absences. Il semble bien que dans un premier temps, les gens aient besoin de prendre la parole. Parler en mal des autres semble le moyen le plus facile de prendre le contrôle de la conversation et de paraître plus intéressant et mieux documenté que ses interlocuteurs.
Un syndrome de pouvoir s’installe, on en vient rapidement à vouloir impressionner les autres avec des anecdotes connues de nous seulement. On cherche à prouver notre supériorité sur le sujet. On raconte uniquement ce qui peut impressionner nos interlocuteurs.

Le contexte est important
Raconter une rumeur sur une personne absente est toujours dépourvu du contexte qui devrait l’accompagner. Dire de quelqu’un qu’il a été avare de son argent avec ses enfants lors d’une sortie au zoo par exemple sans en connaître la raison devient une affirmation gratuite et fausse pour celui qui découvre que cette personne supporte les coûts de soins à domicile pour sa vieille mère malade.

Le silence est d’or.
Quand on ne trouve pas de sujets qui pourraient devenir intéressants pour notre auditoire, la bonne façon de participer est selon moi, le silence. Plus une personne insiste pour garder la parole sans trop savoir quoi dire, plus on en apprend sur cette personne. Parler et demeurer intéressant est l’adage des grands orateurs.

Savoir écouter
On se dévoile en prenant la parole, on apprend en écoutant. Cultiver le mystère s’avère une arme audacieuse. Les gens seront portés à se confier à une personne qui parle peu et qui s’abstient de parler en mal d’un individu lorsqu’il est absent. Tout ce que l’on dit de quelqu’un doit pouvoir être dit devant la personne concernée, sinon silence. Le défaut d’une personne devient majeur uniquement pour les yeux de celui qui juge. On dit souvent qu’il est plus facile de déceler la paille dans l’œil du voisin que la poutre dans le nôtre.

Une chose impossible
Dire à un humain que l’on a un secret à lui confier n’est pas évident. On demande à quelqu’un de garder le secret qu’on lui dévoile sans avoir eu le courage d’en faire autant. Je ne suis pas capable de garder ce secret, mais je te le confie et je te demande de faire mieux que moi en le gardant pour toi.

Deux choix
Si l’on est en présence d’une conversation qui parle négativement d’une personne absente, deux options s’offrent à nous. On défend cette personne absente ou l’on quitte l’assemblée.

Il n’est pas facile d’être sage, mais tout le monde peut y arriver.

7 Réponses à “Je suis à l’écoute”

  1. André

    Tu as raison Robert! Depuis que j’essaie de ne plus juger et d’être à l’écoute, ces conversations ne m’intéressent plus.

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  2. Audrey

    Bonjour Robert, j’ai bien aimé ce bout-là: « On demande à quelqu’un de garder le secret qu’on lui dévoile sans avoir eu le courage d’en faire autant. Je ne suis pas capable de garder ce secret, mais je te le confie et je te demande de faire mieux que moi en le gardant pour toi. »…C’est tellement vrai! Il y a des choses qui se racontent pour meubler les conversations et en fait, personne ne se pose vraiment la question à savoir si c’est absolument nécessaire de colporter toutes ces choses futiles….Si confier des secrets sur les autres ne pourra pas les aider, alors vaut mieux se la boucler.

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  3. Nathalie Deschênes

    Merci Robert!
    C’est tellement bon ce que tu as écrit! C’est très nuancé. C’est vrai que les gens parlent des autres négativement juste quand ils ne sont pas là. Et ça leur donne du pouvoir de parler en mal. Et c’est intéressant quand tu dis que des gens ne sont pas capables de porter des secrets. Que c’est trop lourd. Qu’ils demandent donc à d’autres de porter le secret pour eux… Tout ce que tu as écrit porte beaucoup à réfléchir. Vraiment.
    Merci bonne journée!
    Nathalie Deschênes

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