Ma retraite

 

Déménagement

    Lorsque Carl, Johanne et moi avons déménagé au lac, au début des années 2000, j’étais conscient que je m’éloignais de mon profit. J’étais à deux heures de route de mon travail. 

    J’ai toujours adoré la conduite automobile. Les trois petites années qui me restaient à travailler avant d’être en mesure de prendre une retraite ne me causaient pas de problèmes. Sauf que je trouvais pénible de conduire pendant deux heures, travailler douze heures, revenir du travail pendant deux heures, dormir très peu et retourner sur la route pour un autre quart de travail.

C’est la belle saison qui était la plus facile.

L’hiver venu, cela me demandait plus d’efforts, plus de concentration sur la route. Il va de soi que la fatigue accumulée s’ajoutait à cela.

 

Un rêve

L’âge cherchait à me rejoindre. Je commençais à rêver de ma retraite. Rêver seulement. Je ne pouvais pas y penser avant d’avoir complété trente années de service à l’usine.

La troisième année, je pouvais commencer à l’entrevoir tout en comptant les mois. Ma situation financière me dictait cependant de continuer à travailler, car je diminuais mon salaire de moitié en prenant ma retraite.

Ma question principale lorsque je parlais avec Maman (décédée) était de m’informer de quand je pourrais prendre cette fameuse retraite. Sa réponse était toujours la même : bientôt, ce n’est pas encore le temps. Comme le temps n’existe pas pour eux, le délai avant le grand jour risquait d’être long.

Maman croyait m’encourager en me disant que Papa a pris la sienne à 65 ans. Je répliquais : Papa était de son temps, et les temps ont changé.

 

Un rêve la retraite?

 Je m’étais donc fait à l’idée que la retraite n’était qu’un rêve de plus. Malgré la fatigue, je trouvais l’énergie nécessaire pour continuer.

À l’usine, il me fallait signer six mois avant de partir. J’avais presque passé ce délai. Il ne me restait que six mois à faire pour compléter mes trente années de service. Je délaissais de plus en plus l’idée d’une retraite bien méritée.

 

Un message de Maman

Un soir, à la maison, à la demande d’un oncle de Johanne qui voulait contacter un de ses proches décédé, nous décidâmes de questionner l’esprit du verre[1]. Tout allait bien. Soudainement, une entité épela mon nom.

    « R  o  b  e  r  t 

    –      Moi ? J’étais le seul de ce prénom dans la maison

    –      L’entité me confirme que : « o  u  i »

    –      Qui veut me parler?

    –      « M  a  m  a  n »

    –      Qu’est-ce que tu veux me dire?

    –      « R  e  t  r  a  i  t  e »

    –      Tu dis : je peux prendre ma retraite?

    –      « O u  i »

    –      Quand?

    –      « D  e  m  a  i  n »

   –       Je peux signer pour ma retraite sans avoir à le regretter plus tard?

   –       « O u  i »

 

Je signe  

 Le lendemain de cette soirée mémorable du mois d’août 2007, j’entrais à l’usine pour signer ma retraite. Je n’avais aucune crainte et aucune interrogation. Cela me donnerait trente années de service au premier février 2008. Je devais signer six mois à l’avance pour respecter les règlements de l’usine. La compagnie accepta ma demande. Je pouvais donc commencer à décompter les mois et les jours.

En signant ce papier, j’ai fait entièrement confiance à ma mère. Jusqu’à ce jour, elle m’avait donné tellement de preuves.

J’étais convaincu que tout allait bien se passer.

Je me souviens parfaitement d’une conversation avec Maman. Elle me disait que je n’ai jamais manqué d’argent. Je n’en manquerai jamais. Ces paroles comblaient mes attentes. Je savais que tout ce que j’avais à faire, c’était de faire confiance à la vie.

Une réussite

Johanne avait laissé la banque où elle travaillait depuis vingt-trois ans, pour se concentrer sur notre commerce de médiumnité. J’interprétais les paroles de Maman comme une future réussite de nos affaires.

 

Une belle retraite

À ce jour, elle a eu raison, tout va pour le mieux. Nous ne manquons de rien. La vie est belle. Je n’ai jamais remis ma retraite en question, ne fusse qu’un instant. J’étais rendu à cette étape de ma vie. Merci Maman. Merci Johanne.

Une nouvelle vie commençait en ce début d’année 2008.

Il m’a fallu une bonne année avant de m’adapter à ce nouveau rythme de vie.

Trente années sur les quarts de travail ne s’effacent pas en criant lapin.

J’avais donc à m’occuper du commerce avec Johanne tout en supervisant les travaux autour de la maison. Cela n’était pas évident. Au début, je devais trouver de nouvelles habitudes de vie. La première année, je pensais continuellement à ce que je ferais si j’étais encore à l’usine. L’habitude était difficile à déloger.

Il me fallait oublier cette vie antérieure pour vivre pleinement mon changement de carrière.

Après un an, j’étais en mesure de vivre et d’apprécier ma nouvelle vie. D’autant plus que nous vivions dans un paradis terrestre, au cœur de la nature, en bordure d’un lac.

Je faisais confiance à l’univers et à ma mère. J’ai été très bien servi.

Robert

 

[1] Esprit du verre : exercice à ne pas faire sans la présence d’une personne expérimentée. Il s’agit d’échanger avec les entités. Un tel exercice peut vous apporter beaucoup de tracas.

 

 

11 Réponses à “Comment j’ai pris ma retraite”

  1. Annie CHALENGEAS-ALMUNEAU

    Bonjour Robert,
    Votre récit m’a beaucoup intéressée. En son temps, j’ai consulté un médium sérieux que je connaissais. J’avais un gros problème ( erreur de diagnostic sur une mammographie ) et j’avais envie de porter plainte contre le radiologue qui m’a fait perdre 4 mois pour être prise en charge pour soigner un cancer très méchant .Mais j’ignorais si le jeu en valait la chandelle….Nous savons tous que le corps médical est difficile à attaquer. Le médium ignorait le motif de ma venue chez lui… A mon arrivée chez lui il me signale que ma mère lui adresse un message pour moi. Elle me conseillait d’ engager une procédure avec le succès à la clé. J’ai toujours été très proche de ma mère et donc j’ai suivi son conseil. Fiasco complet..beaucoup d’argent dépensé en frais d’avocats, expertise etc… J’ai tout perdu y compris mes illusions. Pourquoi un tel message ?

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    • Robert

      Annie, votre médium a peut-être mal interprété le message qu’il a reçu de votre mère, si c’était votre mère!
      Ce n’est pas tout d’obtenir un message d’une personne décédée, encore faut-il l’interpréter de la bonne façon.
      Votre médium est sûrement bon dans ce qu’il fait, mais c’est dans son interprétation qu’il a fait une erreur.
      Je vous conseille pour une prochaine fois de consulter un autre médium indépendant du premier avant de prendre une décision
      de cette importance. Pour ma part, Johanne est en contact constant avec ma mère ce qui ne lui laisse aucun doute tant
      qu’à la provenance du message et à son authenticité.

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      • Annie CHALENGEAS-ALMUNEAU

        Robert,
        Les propos reçus par le biais de l’écriture automatique ne laissaient aucun doute. Il s’agissait bien de ma mère car les éléments relatés par le médium étaient très personnels et précis et moi seule pouvaient les connaître. . De plus ma mère était décédée juste un mois avant cette séance de voyance. Peut-être que nos chers disparus n’ont pas toujours  » la connaissance  » même s’ils veulent nous aider.
        Merci Robert pour votre réponse de ce jour.

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        • Robert

          Lorsque nos personnes décédées ne connaissent pas la réponse à notre question,
          elles ont toutes les ressources nécessaire pour la trouver.
          Votre mère n’était peut-être pas bien installée dans son nouvel environnement et a
          quand même voulu essayer de vous aider?
          Au décès, on ne passe pas toujours directement dans la lumière, il y a souvent un délais
          c’est pourquoi Johanne préconise toujours d’attendre environ 3 mois après le décès avant de les contacter

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          • Annie CHALENGEAS-ALMUNEAU

            Bonjour Robert,
            Simplement un grand merci pour votre réponse et vos conseils.
            Bonne journée à vous deux.
            A bientôt.
            Annie CHALENGEAS-ALMUNEAU

  2. André

    Merci Robert pour ce beau partage qui concerne certainement plusieurs personnes dans cette situation. Il n »est pas facile de prendre la décision de la retraite.

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    • Robert

      Effectivement André, il faut faire confiance en l’univers qui est parfait.
      Pour ma part, j’ai tellement eu de preuves que ma mère et mes guides
      sont là pour m’aider que cela est devenu un réflexe pour moi de leurs
      faire confiance

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  3. Colette Cusson

    C’est rassurant de croire en l’univers et de se laisser guider. J’y arrive peu à peu avec la méditation.
    Merci Robert pour ce partage.
    Bonne journée
    Colette

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  4. Sylvianne Grenier

    Salut à vous deux,

    Beau texte Robert! Cela me touche, car moi aussi je rêve de prendre ma retraite….

    Est-ce que vous faîtes un voyage bientôt?

    Si oui, peux-tu me donner plus de détails stp?
    Merci!
    Sylvianne Grenier et Marc Bissonnette

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