Fait vécu (le moment présent)

Je crois bien que ce fait vécu aidera ceux et celles qui aimeraient se produire en public, mais qui n’osent pas. Cette expérience a eu lieu la première année de nos activités publiques.

Par un beau dimanche après midi alors qu’il devait faire vingt-huit degré sous un soleil de juillet. Johanne et moi avions prévu une conférence à quatorze heures et notre attente, je devrais dire mon attente, devenait insoutenable. Alors que l’on attendait quelque trente personnes pour cette conférence, aucune âme ne se pointait encore à ma vue lorsque quatorze heures sonnèrent. Johanne ne semblait pas s’en faire, mais moi je rongeais mon frein et je développais un sentiment d’échec terrible et indescriptible. Il nous a fallu patienter jusqu’à quatorze heures quinze pour voir arriver trois personnes, dont une qui était venue à la conférence précédente quinze jours plus tôt.

J’étais personnellement désemparé et découragé, mais le calme de Johanne m’apaisait un tant soit peu et je m’interrogeais sur la façon dont Johanne allait se sortir de cette situation, car moi je n’avais aucune idée pour nous sortir de cette humiliante expérience.

C’est donc à quatorze heures trente que Johanne pris la situation en main et déclara que la température extérieure faisait en sorte que les gens que l’on attendait avaient fait un choix logique et normal de profiter de cette belle journée dans leur cour arrière plutôt que de venir s’enfermer dans une salle de conférence, et comme pour mon enchantement, elle déclara à nos trois braves dames qu’elles étaient chanceuses, car elle leur accorderait une heure à chacune d’elles pour leur faire de la voyance et répondre à leurs questions.

Les dames se sentaient choyées et moi très soulagé de constater que Johanne encore une fois détenait la solution à notre problème.

Johanne garda donc tour à tour une dame avec elle pendant que j’allais à l’extérieur avec les deux autres pour parler du sujet de la conférence que nous devions donner. J’ai donc passé trois heures à l’extérieur à discuter de sujets qui me passionnent et qui semblaient combler les attentes de ces dames, pendant que Johanne les comblait en leur donnant toute son attention et son savoir-faire.

Conclusion de cette journée? Il faut vivre le moment présent et lâcher prise. Je m’évertue à répéter cette petite phrase dans nos conférences et dans mes discussions sans pour autant être capable de la mettre en pratique dans toutes les situations qui se présentent.
Depuis cette journée, j’ai appris ma leçon et je peux dire que mon expérience continue de grandir grâce à ma conjointe qui vit ces situations avec tellement de facilité et de naturel que de la voir agir me prouve que tout est tellement simple dans la vie, il ne suffit que de refuser de compliquer les choses en vivant le moment présent et en lâchant prise.