Rien de prévu à l’agenda aujourd’hui. Nous optons pour une journée de repos. Nos états d’âme qui animent nos vacances au soleil nous réveillent encore à sept heures. Après avoir ingurgité notre café matinal dans la chambre, on passe par la piscine pour réserver un emplacement. On dépose nos serviettes sur les chaises et l’on se dirige au resto pour un copieux petit déjeuner.
Une journée de rêves. Un soleil radieux. Nous sommes décidés à vivre des heures relaxantes. Il n’est que huit heures trente et nous sommes déjà installés à la piscine.
Deux employés du site font le tour de la grande piscine pour installer un ruban « danger ». Precaucion en espagnol. Ma montre indique onze heures.
Après informations, nous apprenons qu’un fêtard a été malade dans la piscine hier soir. Il faut croire que nous n’avons pas tous les mêmes motivations à faire un tel voyage. Beaucoup de gens sont à la recherche de quelque chose ici. Sans trop savoir ce qu’ils cherchent, la boisson semble les aider à le trouver. Au plus profond d’eux-mêmes, ils reviendront déçus de ne pouvoir rapporter avec eux ces moments de bonheur éphémères. Je ne les juge surtout pas, ils ont au moins le mérite de chercher.
On nous dit qu’il faut fermer la piscine pendant cinq heures. Malgré la fermeture permanente, beaucoup de gens demeurent sur place. De toute façon, dans les autres piscines du site, les chaises sont toutes occupées depuis longtemps. On décide de rester à notre place pour profiter du soleil. Le truc est de profiter du moment présent sans trop se poser de questions. Nous sommes en vacances et rien ne viendra briser la magie qui nous anime. Si l’on part du principe que rien n’arrive pour rien et que le hasard n’existe pas, on décide alors, Johanne et moi, de ne pas chercher à comprendre le pourquoi des choses et de rester sur place.
L’après-midi s’écoule en douceur. Un diner prit goulument aux à bord de la piscine fermée, un chapitre ou deux de mon livre de compagnie « le hasard n’existe pas » ( tient, quelle coïncidence!), une petite perte de conscience (sommeil), un pina colada pour Johanne et une bière pour moi, d’accord, disons deux, un épandage mutuel de crème solaire, une marche sur la plage et le plus important, de grandes respirations fréquentes pour avaler un peu de ce bonheur qui nous habite.
Tout est magique, le temps ne semble plus se préoccuper de nous, au point où, mais oui, on ouvre la piscine.
C’est Gustave qui me signifie qu’on enlève le ruban autour de la piscine. Il est heureux de me l’apprendre, il craignait que cela porte atteinte à mon bonheur. Gus veut que tout soit parfait pour Jo et moi. Relaxe mon Gus que je lui dis, laisse-moi le temps de respirer petit à petit, le bonheur qui m’entoure, j’ai le souffle court, j’ai peine à me faire à l’idée que tout ce bonheur est là pour moi, pour nous. Assez, j’ai la chair de poule, je sanglote.
Elle ne nous a vraiment pas manqué, mais parce qu’elle est ouverte, on plonge dans la piscine. L’eau rafraichit nos corps et mes pensées. Elle fait du bien.
La faim nous commande de quitter les lieux. Une douche, on change de vêtements et l’on décide d’aller manger dans le restaurant buffet Yucatan sur notre site de tulum. La différence de ce restaurant buffet des autres restos à la carte est que l’on se sert soi-même. On nous sert tout de même le vin ou les breuvages désirés, à la table, comme dans un grand restaurant.
On mange un peu de tout. L’important est que l’on se régale.
Après souper, on se dirige au hall d’entrée pour contacter Carl, comme tous les soirs, à l’aide de l’ipad de Johanne.
Demain, ce sera le 21 décembre 2012, la journée de la fin du monde.
On sera avec des Mayas pour cette journée spéciale. Ne soyez pas inquiet, ce ne sera que la dernière journée du calendrier Maya. Cette date est plutôt une journée charnière dans l’évolution du monde. Les changements sont déjà commencés, et la journée de demain marquera un nouveau départ vers une nouvelle façon d’aborder le monde (la vie).
Comme ce sera une journée bien remplie, on préfère se reposer pour en profiter au maximum.
À demain