Riviera Maya 18 décembre 2012

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Le lit est vraiment confortable puisque je me réveille en grande forme à 6 heures 45. La seule chose que je fais ici, comme chez moi, je prépare le café. Depuis 2001, année où notre relation a débuté, Johanne a eu droit à son café tous les matins, à son réveil. Je ne crois pas que les vacances devraient changer quoi que ce soit à une si belle habitude.

Je prépare donc deux tasses de café avant de me rendre à la salle de bain. De retour dans la chambre, Johanne entrouvre les yeux. Il n’est que 7 heures et elle se lève déjà. Elle a décidément la ferme intention de profiter de toutes les journées à Riviera Maya. En temps normal, Jo aime se coucher tard et se lever plus tard. Ici, comme elle se couche à bonne heure, elle se lève tôt. Et comme elle se lève tôt, elle se couche de bonne heure. C’est comme le syndrome de la saucisse.

Le temps de déguster notre café, on se dirige au resto pour avaler un bon petit déjeuner. Le choix est grand. Le menu offre des rôtis, des céréales, des muffins, des crêpes, des omelettes, préparé par le cuisinier, devant nos yeux, du sirop d’érable, des fruits, des jus en tous genres, des saucisses, du café, des tisanes et quoi encore? Tout est chaud et frais. Il y a même de la champagnette à l’entrée, probablement pour ceux qui ont abusé la veille.

En se rendant au restaurant, on dépose nos serviettes de plage sur les chaises autour de la piscine. Histoire d’avoir de bonnes places. Les serviettes sont fournies par l’établissement. Au courant de la journée, si notre serviette est trempée, on l’apporte au kiosque prévu à cet effet, au côté du bar et l’on nous en procure une propre et sèche. Ça, c’est du service.

Il n’est pas encore 8 heures trente et nous sommes assis à la piscine. Il fait chaud, mais on distingue quelques nuages. C’est la première fois de notre vie que nous sommes assis autour d’une piscine, sous un parasol de chaume, et que l’on regarde tomber la pluie. C’est vers 10 heures qu’une averse chaude s’abat sur le site.

Ce qui, en temps normal, aurait contribué à gâcher notre journée, collabore plutôt à nous faire voir une nouvelle facette de la vie en pays chaud. Nous sommes au beau milieu d’une averse dont les gouttes d’eau ne nous atteignent pas. Cela n’enlève rien à la chaleur ambiante. Un beau spectacle qui joue sa pièce en quelques minutes seulement et repart aussitôt avec ses acteurs. Le soleil qui se pointe entre deux nuages immaculés, s’empresse d’effacer les traces du nimbus récalcitrant et nous redonne la lumière étincelante et la chaleur qui l’accompagnent si bien.

Toute la journée à ne rien faire. On sirote un verre de temps en temps. On quitte temporairement la piscine pour le diner. Tout l’après-midi, on se baigne régulièrement histoire de se rafraichir. Et la journée passe. Quelle vie d’enfer!!!

Pour décrocher, on décroche. Je ne me rappelle plus quand Johanne et moi avons eu la chance de décrocher autant. Gus est aux étoiles. Il semble être à son apogée. Il est au maximum de ses performances. Le temps est beau, le ciel est bleu et tout le monde est heureux.

Il passe 4 heures et nous avons un souper fruit de mer qui nous attend. On revient à la chambre; douche, vêtement long pour monsieur et go vers le restaurant Akumal sur le site de Coba. Nous devons prendre le train routier, à cause de la distance qui nous sépare de ce restaurant, il est situé sur un autre site d’hôtels.

Un restaurant haut de gamme. Le serveur est professionnel et gentil à souhait. Il m’offre d’ouvrir une bouteille de Don Pérignon. Je m’efforce de dire non. Un moment de laisser-aller s’installe au travers de mon sourire et la bouteille s’ouvre devant moi. Un délice. On est servi comme des invités de marque. Comment ne pas laisser un pourboire généreux à celui qui fait de cette soirée une sortie de rêve?

J’oublie un détail. C’est aujourd’hui ma fête. Johanne ne l’a pas oubliée. Avant notre départ de Trois-Rivières, elle avait prévu le coup. Elle m’a composé un texte qui commande des larmes. Je le lis rapidement, un peu en diagonale, pour éviter les émotions soudaines. Voici ce que le texte dit :

 Joyeux anniversaire mon Grand Amour

Pour tes 61 ans, je ne savais pas quoi t’offrir. Une porte de garage! Trop banal pour un homme aussi extraordinaire que toi. J’ai donc décidé de te demander si tu voulais bien renouveler nos vœux de mariage. Cela fait déjà 11 ans et je n’ai jamais regretté une seule minute le OUI que je t’ai dit au printemps 2004. Tu es mon âme sœur. Comme le soleil et la lune sont complémentaires, t’aimer est un plaisir de chaque instant. La vie nous a fait vivre quelques épreuves, mais de les vivre à tes côtés me rend plus forte et meilleure. Pour Carl, tu es le père idéal. Pour moi, le mari, l’ami, l’enseignant, le manager et l’amoureux que toutes femmes voudraient avoir dans leur vie. De partager mon quotidien à tes côtés pour le reste de ma vie serait un privilège pour moi. Donc, pour ton anniversaire, je te redis OUI pour la vie.

Bonne fête mon Amour

Mon verre de Don Pérignon semble prendre du tonus. Je me dois de répondre maintenant. L’énergie qui nous entoure est presque visible. Gus lui-même tourne autour de la table sans trop savoir quelle attitude prendre, il ne tient plus en place. C’est en vidant mon premier verre de vin que j’acquiesce à sa demande. Je renoue pour la vie.

Voilà qui termine bien une journée. Je devrai tout de même relire le texte plus tard pour bien en digérer l’essence. Seul, personne ne pourra voir mes émotions.

verre